- caïque
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• av. 1752; caïq 1579; it. caicco, turc kaik♦ Embarcation légère, étroite et pointue à l'avant et à l'arrière, en usage dans la mer Égée et sur le Bosphore.⇒CAÏQUE, subst.MARINEA.— Petite embarcation légère à voiles ou à rames, longue de 6 à 7 m, relevée à chaque extrémité :• Ayez seulement soin de dire aux caïkdjis, chaque soir, votre volonté pour le lendemain. C'est un caïque à deux paires de rames. Je vous l'ai choisi tel, parce que les caïques à deux paires passent partout sans être remarqués. Les caïques à trois paires sont rares, et l'on ne peut pas s'en servir discrètement.FARRÈRE, L'Homme qui assassina, 1907, p. 103.— Spéc. Caïque-bazar (cf. FARRÈRE, L'Homme qui assassina, 1907, p. 112).Rem. On rencontre ds la docum. le subst. masc. caïkdji. Batelier embarqué sur un caïque. Les caïkdjis sont trois albanais, à nez droit, à rudes moustaches, habillés de mousseline blanche (FARRÈRE, L'Homme qui assassina, 1907, p. 72).B.— Bateau de pêche de construction suffisamment légère pour pouvoir être remonté à l'aide d'un cabestan sur les plages de galets (d'apr. LE CLÈRE 1960).Prononc. et Orth. :[kaik]. FÉR. Crit. t. 1 1787 : ,,Il faut mettre deux points sur l'i, pour ne pas prononcer kèke, mais ka-ike.`` Ds Ac. 1694-1932 sous la forme caïque; cf. aussi ds LITTRÉ et ROB. Ac. Compl. 1842, DG, QUILLET 1965 et Lar. Lang. fr., s.v. caïc renvoient à caïque. La majorité des dict. admet les 2 orth.; cf. FÉR. 1768, FÉR. Crit. t. 1 1787, LAND. 1834, GATTEL 1841, BESCH. 1845; Lar. 19e, Lar. encyclop. donnent caïque ou caïc ou caïk. Étymol. et Hist. 1. 1579 masc. caïq « embarcation longue et étroite, en usage dans les mers du Levant » (Lettre de Villeroy, citée par CHARRIÈRE, Négociations [...] Levant, Paris, t. 3, 1853, p. 809); 1680, 22 mai fém. caïque (Lettre de d'Estrées à Seignelay, ds JAL1); 2. 1619 fém. caïque « esquif destiné au service d'une galère » (Relation [...] du Levant, par Henry de Beauveau, Nancy, 102 ds JAL1, s.v. fragata); av. 1752 masc. caïque (Du Loir ds Trév. Suppl.). Empr. au turc
« sorte de bateau à rames »; il est difficile de dire si le mot a été empr. directement (v. FEW t. 19, p. 92; VIDOS, p. 261; LOK., n° 1014) ou par l'intermédiaire de l'ital. (KEMNA, p. 210; EWFS2; HOPE, p. 171), attesté au sens 1 dep. XVIe-XVIIe s. (F. Carletti ds VIDOS, loc. cit.); l'orig. de la 1re attest. peut faire pencher pour la 1re hypothèse. Fréq. abs. littér. :123. Bbg. HOPE 1971, p. 149, 171. — KEMNA 1901, p. 210.
caïque [kaik] n. m.ÉTYM. Av. 1752; caique, fém., 1619; caïq, masc., 1579; turc qāyīq, p.-ê. par l'ital. caicco.❖♦ Embarcation légère, à voiles ou à rames, longue, étroite et pointue, de la Méditerranée et de la mer Noire (→ Yali, cit.).1 Le caïque est une barque de quinze à vingt pieds de long sur trois de large, taillée comme un patin, se terminant à chaque extrémité de manière à pouvoir marcher dans les deux sens (…)Th. Gautier, Constantinople, p. 207.2 Ces caïques, il y en a de toutes sortes, depuis les très grands à éperon d'or (…) jusqu'aux tout petits, pareils à un arc, à un croissant de lune posé sur la mer (…)Loti, Suprêmes visions d'Orient, p. 25.
Encyclopédie Universelle. 2012.